Voyage dans l’intérieur de l’Afrique
Vernissage jeudi 17 janvoer 2013 de 18h00 à 22h00.
Exposition d’art moderne et contemporain autour de l’Afrique.
Afrique du contraste.
Les artistes n’ont jamais osé te donner un visage unique.
Certains y perçoivent un foisonnement, complexe et vital. Coloré. D’autres y retrouvent une simplicité, une justesse qui mène à l’épure. La galerie Maubert, à travers un choix d’artistes modernes et contemporains, se propose de croiser les regards sur l’Afrique de photographes, peintres, sculpteurs, plasticiens du monde entier.
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- © Tiéri Rivière, Voyaz’, 2010
L’Afrique éblouit par son mystère, son exotisme. Les artistes dépeignent un continent plein de vie, de tumulte, qui nourrit nos fantasmes les plus profonds. Parfois avec humour comme chez Roger Bezombes ou Tiéri Rivière, fasciné par l’ingéniosité des vies nomades. Souvent dans un désordre bruyant et chaleureux, comme le chaos des architectures urbaines peint par le sénégalais Douts. Il faut l’oeil du grand photographe malien Adama Kouyaté pour capter les mutations d’une société passant de la rigueur coloniale à l’effervescence de l’indépendance.
A l’opposé, d’autres artistes s’attachent à représenter une Afrique de l’épure, quasi géométrique, une réminiscence de la possibilité d’un mythique état de nature, simple et vrai. Les masques Kwélé, Mahongwé, ont inspiré les artistes du 20ème siècle, du cubisme au minimalisme des années 60 comme Emile Gilioli. Majestueux, épurés, ils offrent une représentation stylisée du visage humain ramené à quelques lignes : arcades sourcilières, arête du nez, contours du visage… De son enfance au Mali, la plasticienne Gabrielle Conilh de Beyssac retient le respect des matériaux, souvent pauvres, du lieu, dans l’urgence de la réalisation. Ses sculptures évoquent le mobilier Dogon, sa proximité avec le geste élémentaire. L’empreinte du corps, réduite à la ligne.
Les chemins empruntés par les artistes sont nombreux. Du trait plein à la ligne discontinue, de la couleur au noir et blanc, peu importe ! L’Afrique se présente toujours vraie et sincère. Dans les portraits de main de tribus africaines menacées (Masaï, Hadzabé…), la photographe Anne de Vandière touche à l’universalité de l’intime. Eric Gugliemi, quant à lui, sillonne l’Afrique depuis plus de 20 ans. Joyeuse, insouciante, fière. Pas de mépris condescendant. Juste un regard libre et fraternel, souvent affectueux. L’Afrique d’Eric Guglielmi est vraie, elle ne nie pas l’histoire de ses peuples. “Son coeur bat, elle vibre. Elle est charme et avenir.”