Ils sont les héritiers d’une vieille tradition sénégalaise qui remonte au temps des chasseurs de lions.
Pour éviter qu’un chasseur mordu par un lion n’adopte le comportement du prédateur, les guérisseurs organisaient un rituel d’exorcisme, à base de costumes de lions féroces, soutenu par les rythmes endiablés des mbalars, sorte de tam-tam version sénégalaise. Aujourd’hui, les “faux lions” symbolisent la puissance et l’âme du pays. Excellents danseurs, on peut les voir accompagner les marabouts lors des combats de “lamb” (une sorte de lutte qui est le sport national au Sénégal), mais leur principale activité consiste en des spectacles de rue.
- © Laurent Gudin
Les mbalars jouent à tue-tête tandis que les faux lions poursuivent les enfants jusque dans leurs habitations pour les châtier publiquement…
Laurent Gudin, ce photographe à l’oeil sensible et toujours en éveil, arrive à saisir, d’une façon intense et profondément humaine, un moment, une émotion, un regard.
Il suffit, pour s’en convaincre, d’admirer son travail.
En un clic, il immortalise l’éphémère instant présent, sur des thématiques aux messages forts.
Directeur artistique dans la presse et l’édition depuis de nombreuses années, Laurent Gudin cumule les collaborations prestigieuses et les projets hautement créatifs, en France et à l’étranger. De la conception de beaux livres et de son travail pour de nombreux magazines, à la photographie de presse généraliste, sportive et musicale, il passe par la case « édition musicale » en réalisant des pochettes de disques pour différents labels spécialisés reggae.
C’est ce qui lui donne l’occasion rencontrer et de fréquenter les grands artistes incontournables de la scène jamaïcaine tels U Roy, Horace Andy, Gregory Isaacs, Sly & Robbie...