- © Afrique in visu
S’en suit une visite guidée de l’exposition par Alioune Bâ, Nadya Stillhart et Heide Wegat , qui présente les nombreux ateliers : panneaux informatifs sur les statistiques du sida dans le monde, comment se protéger…
Au mur les photos des enfants illustrent la maternité, l’enfance, la maladie, la mort, l’hôpital… Dans des espaces en retrait, les photos des formateurs :
Alioune Bâ présente, dans un grin reconstitué, une installation accompagnée de ses images, fils rouges symboliques au sol et sérums colorés au plafond. Dans ce grin, des garçons font le thé afin que les jeunes hommes puissent parler du sida et de la sexualité.
A côté de ce grin , les photos de la formatrice Sorana, sur les tresses, sont présentées alors que des jeunes femmes se tressent les cheveux en parlant de leur côté des problèmes liés au sexe.
Un jeu attend dehors les jeunes tandis que d’autres vous proposent de noter une phrase contre le Sida puis vous photographient avant de l’ajouter au diaporama qui défile.
En partant on vous donne une petite pochette qui contient des préservatifs féminins, masculins et des brochures donnant les adresses pour aller se faire dépister ou pour aller parler du sida …
Des scolaires viendront toutes les matinées pendant un mois afin que ce message touche, le plus grand nombre, parmi les jeunes générations.
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Les organisateurs ont réussi un pari difficile : parler d’une maladie incomprise (les gens au Mali pensent que le sida n’existe pas, qu’il a été inventé pour freiner les jeunes gens dans leur sexualité) avec des images, des jeux et des ateliers pour un résultat haut en couleur, en émotion et surtout montrant l’implication des populations locales qui ont prêté main-forte pour organiser cet évènement, premier du genre au Mali.
Comme le soulignait Alioune Bâ, dans ce pays où peu de personnes ont accès à la lecture et à l’écrit, une image forte permet de toucher une large population. Demain on met en ligne une interview d’ Alioune Bâ...