Photo festival et conférence autour de la réinterprétation et valorisation des archives photographiques en Afrique, par APhI, Cameroun, Janvier 2015.
Entre les 26 et 31 janvier eut lieu le Photo Festival « Interprétation de la photographie historique » dans 3 villes au sud-ouest et littoral du Cameroun : Limbe, Buea et Douala, en parallèle avec la conférence « Valider le patrimoine visuel en Afrique. Photographie historique et le rôle de l’archive » tenue à Buea.
Ces évènements font partie du projet « Cameroon Press Photo Archives. Protection, Conservation, Access » mené par African Photography Initiatives depuis 2013.
Le Photo Festival et la conférence s’enserrent entre la finalisation de la phase opérationnelle du projet (conservation et digitalisation) et la phase de dissémination et valorisation de cet héritage visuel. Ces plateformes ont rendu à 50 professeurs, archivistes et artistes de l’Afrique, Europe, USA et Canada l’opportunité d’avoir des discussions sur différents approches théorétiques, méthodologiques et pratiques concernant les archives photographiques en Afrique.
Une sélection finale de 11 artistes internationaux participait au Photo Festival qui offrit une fascinante diversité d’œuvres, installations, vidéos et performances.
À Limbe, l’exposition eut lieu dans la salle communale, très bien fréquentée par les citoyennes et touristes, avec deux sections : a) une reproduction de 40 photos du Cameroon Press Photo Archives (CPPA) des années 1960 et 1970 montrant lieux et personnes de Limbe et b) les œuvres réinterprétant les photos historiques de quatre artistes : Cécile Hummel, Adalberto Abbate, Hillie de Rooij et Ibrahima Thiam.
À Buea, les œuvres se partageaient entre le Pan African Institute for Development (PAID-WA), où la conférence académique eut lieu, et le CURELF (ex-Alliance Franco-Camerounaise). Au PAID étaient exposées les œuvres de Genaly Forang, Frida Robles et Erika Nimis. Au même lieu une exposition de plus de 60 images du CPPA montrant Emmanuel M. Mbwaye plutôt devant la caméra que derrière a rendu hommage à l’octogénaire et premier photographe du CPPA.
Au CURELF, les performances d’André Takou Saa, Caecilia Tripp et Pascale Obolo, les installations d’Anne Gregory et Pascale Obolo et de Luis Mena eurent lieu. Dans le hall d’entrée, l’œuvre de Thaïs Medina accueillit les visiteurs lors de trois soirées de projections des documentaires allemands (datant entre 1927 et 1939) intitulées : « Comment le Cameroun fut présenté aux allemands ».
À Douala, focalisée sur les nouvelles technologies, une formation Vjing de trois jours à la base des images du CPPA eut lieu dans l’Institut Français. Ce workshop clôturait samedi 31 janvier avec une performance des artistes et professeurs Maite Cajaraville et Gisle Frøysland.
Plus d’information sur african-photography-initiatives.org