Interview croisée de 4 collectifs de photographes : Yamarouphoto (Mali), Kamera (Cameroun), 220 (Algérie), Koz (Maroc)

S’il est indéniable que l’Afrique a marqué l’histoire de la photographie de son empreinte, elle semble désormais désireuse d’en écrire une nouvelle page. Le continent assiste en effet à l’émergence de plusieurs collectifs de photographes, qui réinventent et redéfinissent chacun les contours de leur pratique, à l’aune des réalités qu’ils habitent. Nous avons invité quatre collectifs issus du Mali Yamarouphoto, du Cameroun avec Kamera, de l’Algérie avec le collectif 220 ou encore du Maroc Koz lors d’une interview et table-ronde.

Bonjour, pourriez vous présenter votre collectif et ses objectifs ?

YAMAROU : Créé en 2018, l’association Yamarou Photo est un espace de rencontre, de formation et d’échanges, créé par un groupe de professionnels de la photographie. Elle a pour objectif principal le développement et la professionnalisation du secteur de la photographie au Mali.
Elle intervient dans les domaines prioritaires suivants :Séances d’initiation à la technique de prise de vue et formation continue des jeunes artistes photographes ; Masters class professionnels animés par d’éminents artistes photographes africains, occidentaux et de la diaspora ;Expositions monographiques et collectives ;Programme de médiation scolaire visant à inculquer aux jeunes scolaires et collégiens la culture de l’image et de l’art photographique ; Réseautage et marketing culturels.
Les objectifs de Yamarou Photo sont :Appuyer la politique de Promotion de la photographie au Mali ;Créer un espace de dialogue entre les jeunes autour de la photographie ; Créer un cadre de rencontre entre les photographes nationaux et internationaux ; Organiser des expositions, des ateliers et des résidences artistiques et aussi encourager la participation des femmes dans le secteur de la photographie.

Yamarou photo
Yamarou photo
Yamarou photo

KAMERA : Le collectif kamera est le premier collectif de photographes Camerounais créer en 2011 par 06 photographes professionnel (Rodrig MBOCK, Landry MBASSI, Emkhal Eyongakpa, Mvondo Walter, Silas Ngantar Aimay Menoba, Romuald Dikoume). Le collectif met en place le projet 4×4 en 2016, le projet 4×4 naît de la volonté de contribuer au développement de la photographie au Cameroun, plus précisément dans le domaine de la jeune création visuelle. En effet, compte tenue du manque de formation et du manque de proposition dans le champs artistique photographique, les photographes Camerounais sont souvent absents aux différents festivals photo en Afrique. Le Collectif Kamera et le Studio Globule se sont mobilisés depuis 2016 pour imaginer une forme alternative de formation en photographie par les ateliers.

Collectif Kamera
Collectif Kamera

220 : Le Collective 220 est né en 2015, dans la chambre 220 de l’hôtel Albert Ier à Alger. Au départ, il s’agissait d’un groupe de photographes qui participait au Festival national de la photographie (FesPA). Ce nom est un hommage à cette rencontre impromptue et aux rencontres qui en ont découlé.
L’envie de créer ce groupe était principalement due à notre besoin d’un espace d’échange, de réflexion et de travail dans un environnement qui manquait alors de ce type d’expériences collectives. Nos approches et nos langages visuels varient mais nous partageons le même désir de raconter nos histoires, de photographier nos réalités de manière personnelle et subjective. Nous avons envie de raconter l’Algérie contemporaine autrement, mais nos territoires de prise de vue ne se limitent pas à ce pays : plusieurs de nos membres ont des projets en France, en Jordanie, au Maroc ou en Tunisie…
Le nombre de photographes du collectif a évolué au fil des années, certains des membres ne sont plus des membres actifs du collectif, mais sont toujours présents par leurs conseils ou leur participation à certains projets
Aujourd’hui, le collectif compte dix personnes, dont cinq qui l’ont rejoint cet été : Ramzy Bensaadi, Houari Bouchenak, Célia Bougdal, Soufian Chemcham, Bilel Madi, Youcef Krache, Cléa Rekhou, Fethi Sahraoui, Abdo Shanan et Lynn S.K..

« I could have killed her […] if only you knew how much I regret. Alcohol drained me into this ». He is today released from the centre but continues to attend a program to fight against his alcohol addiction. His ex-partner has recently expressed the wish to get back in touch and to progressively rebuild a life together.
© Clea Rekhou / collectif 220
© Soufian Chemcham / Collectif 220

KOZ : Le collectif KOZ est né en été 2020 et est la fusion de plusieurs discussions entre M’hammed Kilito, Imane Djamil, Seif Kousmate et Yasmine Hatimi. Il vient d’un désir profond de collaboration et de mutualisation des savoirs pour contrer le travail solitaire que peut être celui du photographe d’une part, et d’une envie de créer des dialogues autour de l’industrie photographique dans un pays où les pratiques, autant que les “législations” restent fragiles. Au sein de KOZ, nous cherchons à nous professionnaliser davantage individuellement grâce à l’aide des autres, et à partager nos expériences (au sens très large du terme) avec des gens curieux du métier ou souhaitant en savoir plus sur les pratiques photographiques.

The pool II, 2020 From series 80 Miles to Atlantis © Imane Djamil
Portrait of Oumarou and a handdrawn map of his journey to the European border . Casablanaca 15/05/2019. Oumarou SIDIBE, 29, Malian living in the Ivory Coast. Oumarou used to sell mobile phones and credit top-ups on a street shop near Abidjan, Ivory Coast. In 2014, he gathered his savings and put his younger brother in charge of the shop to attempt a move to Europe. His goal was to give his family better living conditions than his current work allowed him to. Oumarou first spent time in Algeria, where he worked on farms to earn money, before traveling to Tangier and trying to reach Europe for six months. In November 2015, he moved to Gourougou, where he spent three years trying to reach Melilla – to no avail. Needing money, Oumarou moved to Rabat to earn enough to head back to Gourougou for more attempts. Early in 2019, his mother called him and asked him to come home. She believed God would have helped him reach Europe had it been meant to be. Oumarou thus signed up for voluntary repatriation through the IOM but tried crossing the border until July 31, the day before he was scheduled to fly back to Mali. He is now back in Abidjan in the Ivory Coast and has taken up his store again. He said that he might try to join Europe again.
Série from the dreamland © Seif Kousmate

Qu’apporte le collectif à la pratique photographique en Afrique ?

YAMAROU : Le Collectif Yamarou Photo, de sa création à nos jours, à apporter beaucoup d’innovations à la photographie au Mali et en Afrique.
D’abord sur le plan de l’initiation des jeunes de 16 à 25 ans à la technique de prise de vue photographique, Yamarou Photo a dédié un programme d’activités à ce volet. De 2018 à 2021, plus de cent cinquante jeunes ont été initiés à la prise de vue et certains parmi eux ont commencé à amorcer une carrière artistique avec nous.
Pour élargir la base du vivier photographique, nous avons développé une grande médiation autour de la communauté scolaire et collégienne, qui reçoit chaque année une séance d’intermédiation ponctuée par des formations et des expositions photos dans les écoles.
Exemple : cette année, une exposition, intitulée « Sur le mur » a été organisée dans plus de 10 écoles à Bamako, au mois de juin 2021.
Le crédo de notre Collectif est la formation continue et le renforcement des capacités des photographes aux techniques de l’art photographique.
Nous dispensons cette formation à nos photographes et aussi aux photographes des autres associations et collectifs de photographes. Le but de ces formations est d’outiller les photographes dans les techniques professionnelles et artistiques.
Aussi, nous organisation des Master class à l’endroit de nos photographes (cette année, nous en avons organisé 4 qui ont été animés par des artistes maliens et étrangers, notamment Fatoumata Coulibaly dite FC, artiste et réalisatrice de cinéma, membre du jury de FESPACO ; Ludovic Faidaro, photographe Belge, etc.).
Yamarou Photo apporte son expérience et son savoir-faire dans la formation en photographie, dans la création artistique, le management culturel en Afrique et le réseautage. Le Directeur Artistique de Yamarou, Monsieur Seydou CAMARA a participé courant Mai 2021 à un Master class en Guinée Conakry en prélude au festval « les 72 heures du livre ».
Notre collectif fait du CLPIA qui est le réseau des centres de formation en photographie en Afrique. Le collectif reçoit des photographes africains venus échanger ou participer à un Master class organisé par Yamarou Photo. Yamarou Photo fait partie des initiateurs de la création de l’inter biennale photographique du Mali, qui est une grande rencontre de photographes maliens et africains, organisée chaque temps creux des Rencontres de Bamako.

KAMERA : Le collectif cherche avant tout à renforcer les capacités des jeunes photographes par des ateliers théoriques et pratiques. Le collectif a créé une communauté de photographes au Cameroun, cela a permis à ceux ci de se rapprocher des anciens pour bénéficier de leurs conseils, nous encourageons les photographes artistes à participer aux différents festivals en Afrique. Les jeunes photographes étant parmi les populations les plus précaires dans les villes Africaines, le collectif essaye de préparer les photographes à l’entrepreneuriat en essayant de mieux les organiser.

220 : Le constat de l’invisibilité de la photographie dans le champ culturel national nous a confrontés à l’obligation de combler ce vide, notamment en multipliant l’accès à la photographie par le biais de différents canaux : ateliers, expositions, festivals, publications, rencontres, débats, projets d’édition… L’ambition du collectif est aussi celle de créer une banque d’images qui servira de repère visuel mais qui sera aussi une source d’archives, un vecteur par lequel une histoire contemporaine de la photographie algérienne pourra être élaborée.
Et bien sûr il est important pour nous de nous inscrire dans le continent africain, dans les échanges qu’on fait avec les pays voisins, par le biais d’expositions, de rencontres, que ce soit à Bamako, Tunis ou Casablanca… Mais nous pensons aussi que ce n’est pas assez : on a toutes et tous (collectifs, institutions, individus…) un travail à faire en ce sens afin de développer des liens entre tous les pays du continent africain. Des choses ont bougé mais nous pouvons encore contribuer à développer ces collaborations.

© Celia Bougdal
© Houari Bouchenak

KOZ : Depuis que nous avons débuté cette aventure ensemble, nous nous sommes rendus compte que le collectif nous apportait d’abord à nous en tant que photographes. En renforçant, grâce aux outils apportés par les autres, notre discipline, nous avons pu bénéficier de bourses, prix etc, ce qui nous a permis d’avoir les fonds et le temps nécessaires pour raconter des histoires documentaires et visibiliser d’une part certains récits, de l’autre la scène photographique marocaine, auprès d’audiences de proximité, mais aussi celles des réseaux de distribution étrangers que nous aurions eu plus de peine à aborder sans cette mutualisation (notamment les grands festivals de photographie en Afrique, Europe…). Cette organisation plutôt fructueuse répond d’abord à une question à laquelle beaucoup de nos collègues en Afrique sont confrontés: celle de l’impossibilité de collaborer dans nos pays. Nous entendons souvent qu’il n’est ni simple ni bon de s’associer, tous domaines confondus, mais les collectifs présents lors de cette journée à l’Institut pour la photo prouve que non seulement il est possible de le faire, mais que le collectif est peut-être l’une des seules façons d’envisager une vision sur le long terme et d’être dans une logique de développement à tous les niveaux. A partir de cette discipline de travail qu’on a établie, il nous a été possible de faire un travail auprès d’autres photographes qui débutent leur aventure, d’être de bon conseil, d’accompagner une série photographique en abordant les différentes étapes de l’écriture d’un projet etc…
Nous souhaitons aussi ajouter qu’en Afrique, les métiers des industries créatives peinent à être reconnus, à la fois dans l’aspect juridique, professionnel, mais aussi dans le regard que la société porte sur les artistes. C’est par le biais de la solidarité entre les professionnels de ces métiers là, qui imposent leur vision, leur méthodologie, et leur devis hahaha, qu’on pourra, par respect au métier de photographe, le faire reconnaître et diffuser ses réalités et mécanismes de fonctionnement pour que d’autres puissent prendre conscience qu’il est un métier comme les autres. Et nous avons indéniablement besoin de plus de visual storytellers au Maroc!

Série Amarcord © Yasmine Hatimi
Série Among you © M’hammed Kilito

A quels besoins répond cette organisation en collectif ?

KAMERA : Le collectif met le photographe au centre de ses préoccupations. Nous contribuons à son épanouissement au sein de la grande communauté, mais aussi au renforcement de ses capacités techniques. Le matériel étant au centre de la pratique de la photographie, nous avons depuis deux ans imaginer une plate-forme destinée à la vente de matériel photo d’occasion à petit prix pour notre communauté.

220 : Cela répondait à un besoin de structuration du travail. Tous les 220 le disent, travailler en groupe, en collectif, c’est une force. C’est pouvoir s’entraider, partager des avis, s’accompagner les un.es les autres sur des questions d’editing, de participations à des appels à projet… Cela se fait de façon assez fluide, c’est comme si chaque photographe pouvait être l’éditeur photo d’un autre membre du collectif.
Cela permet aussi une meilleure visibilité pour l’ensemble des photographes mais également pour la photographie algérienne en général, à l’échelle nationale et internationale.

KOZ : Le collectif, c’est la mutualisation des savoirs pour que nous puissions chacun aller plus loin. C’est aussi la force du groupe face à des clients, galeristes, média etc… parfois eux-mêmes ignorants de certaines réalités, et parfois conscients mais de mauvaise foi. C’est le désir profond de créer une plateforme solide pour accompagner des projets par des workshops, mais aussi du one to one, du mentoring. C’est pouvoir envisager de nouvelles façons de diffuser, d’exposer, de donner à voir des histoires singulières. Et pour finir, c’est aussi de reprendre le droit sur son histoire collective, sur la mémoire d’une ville, région, pays et ensuite continent qui a souvent été écrite par des “explorateurs”, historiens, académiciens et qui doit être complétée dans certains cas, ou remise en question dans d’autres.

Quelles sont les difficultés / les défis que vous rencontrez ?

YAMAROU : Les difficultés de notre collectif sont surtout financières. Les défis de Yamarou Photo sont entre autres; Rehausser le niveau technique de la photographie malienne à celui de la norme africaine par la formation, les Masters class, etc… ; Contribuer à consolider la place de Bamako comme capitale de la photographie africaine.

KAMERA : Les difficultés du collectif sont liées à la logistique (local), au manque de matériel et surtout au manque de financement qui empêche l’ accomplissement de nos activités. L’un des gros défis que nous rencontrons est celui de permettre au photographe de vivre de son art. Comment la formation peut aider les stagiaires à créer des activités génératrices de revenus, à créer leurs entreprises, et leurs studios photo.

220 : Le collectif est justement né de ces difficultés/défis, comme celle de photographier dans l’espace public en Algérie. Ce ne sont pas des difficultés propres au collectif mais à la pratique photographique et le fait d’être un groupe nous aide là-dessus et nous motive à avancer. Une difficulté qui revient, c’est le fait que nous n’avons pas de statut (et nous tenons à notre indépendance) et il y a donc certains appels à projets pour lesquels nous ne pouvons pas postuler.

Le collectif contribue-t-il à construire une iconographie nouvelle du continent ?

YAMAROU : Oui, le collectif contribue à construire une image de la photographie plus juste en Afrique, dans la mesure où toutes les créations de Yamarou Photo sont autocentrées sur la création contemporaine africaine. Nous voulons que, à travers tous ceux que nous produisons comme œuvres artistiques, soient le reflet des réalités sociales et culturelles de l’Afrique.

Yamarou photo

KAMERA : Nous sommes convaincus et nous le vivons déjà. La photographie africaine est en train de se reconstruire. Mais cette reconstruction ne pourra se faire que par les Africains eux même, les festivals ne répondent pas toujours aux réalités du vécu des photographes en Afrique car ces festivals sont pour la majorité inspirés des festivals européens. Nous essayons avant tout de permettre aux photographes de travailler dans leurs environnements et sur les thématiques quotidiennes, en étant les témoins de leur époque, car une des missions de nos photographes est l’archivage.

220 : Ce qui est certain c’est que dès le début, il y avait une volonté d’en découdre avec les stéréotypes orientalistes ou post-coloniaux et la façon dont l’Algérie est parfois montrée à l’étranger, avec des images réalisées par des photographes ou peintres occidentaux dans des conditions parfois très ambiguës. En ce sens, nous travaillons toutes et tous sur des projets documentaires exigeants et sur le temps long. C’était (et c’est toujours) une nécessité pour les photographes du collectif de proposer leurs propres regards, des visions de l’Algérie vue de l’intérieur. Et puis, il y avait aussi la volonté d’en découdre avec la façon dont la photographie d’auteur était traitée en Algérie. C’est donc une résistance à la fois locale et internationale.

© Youcef Krache
© Lynn SK

KOZ : Sans aucun doute, et ceci en alliant la qualité à la quantité. Le collectif pallie au manque de formation qui existe dans nos pays. Nous avons tous beaucoup appris les uns des autres et continuons jour après jour à le faire (à la fois au sein de KOZ mais aussi d’autres collectifs). Maintenant, les acquis doivent être partagés pour que d’autres puissent construire leur vision photographique. Nous insistons sur la quantité car au sein d’un même espace, il existe différentes cultures, différents vécus et points de vue, et qui d’autres que ses acteurs, s’ils sont en plus en quête de professionnalisation photographique, pour mieux nous plonger dans ses micro-mémoires qui, tissées, construisent une mémoire collective qui répond à ce qu’on a beaucoup trop souvent donné à voir du continent?

Vos projets en 2021/ 2022 ?

YAMAROU : Nos projets dans le futur sont : La création d’un grand centre international de photographie au Mali et la mise en place et le développement d’un réseau international de professionnels de la photographie (commissaires d’expos, galeristes, mécènes, photographes, etc.).

Collectif Yamarou

KAMERA : En 2021 nous avons organisé une grande exposition collective. Notre défi en 2022 est de sortir des salles d’expositions car notre constat est que l’Afrique vit dehors. tout se passe à l’extérieur, nous souhaitons aller à la rencontre des communauté pour leur faire connaître et les sensibiliser au travers de la photographie.

220 : Nous sommes sur pas mal de fronts en même temps. Tous les membres sont sur des projets de séries, d’expositions ou d’éditions, parfois au sein du collectif et parfois à titre individuel. Nous avons un projet commun avec le collectif Koz, qui va se poursuivre tout le long de l’année 2022. C’est un projet dans lequel nous avons envie de travailler sur les représentations et préjugés que chaque peuple se fait de l’autre… Grand sujet !
Nous allons également reprendre certains projets ralentis par la situation sanitaire, comme un roadtrip en Algérie avec plusieurs des photographes du collectif, ou encore la première édition des Rencontres photographiques de Mascara.
Il y a aura également une exposition collective cette année en Algérie, avant tout pour le public algérien, mais que nous rendrons visibles par ailleurs sur les réseaux sociaux.
En 2022, le Collectif fêtera ses 7 ans et ce qui nous anime c’est toujours de faire bouger les lignes et d’avancer ensemble.

KOZ : En tant que collectif, nous avons un projet avec nos amis de 220 qui se construira petit à petit tout au long de l’année 2022. Nous ne pouvons pas en dire plus, but we’re definitely cooking something. Nous avons également pas mal de workshops prévus et accompagnons d’autres photographes plus jeunes dans leur pratique. Nous réfléchissons beaucoup à ce que pourraient aux business plans que nous pourrions adopter étant donné la déception qui a suivi nos collaborations avec les circuits de distribution nationaux. Et nous avons quelques autres projets sur lesquels nous préférons ne pas communiquer pour le moment.
Individuellement, chaque photographe continue, à l’aide de bourses notamment (…..) à travailler sur des séries déjà entamées.

Pour approfondir cette interview, revenez sur la table-ronde Les Collectifs de photographes en Afrique: 4 exemples. L’Institut pour la photographie invite Afrique in visu pour une journée de rencontres autour des collectifs de photographes du continent africain avec Imane Djamil, Lynn S.K, Seydou Camara et Rodrigue Mbock. Introduction par Alice Rougeulle (Institut pour la photographie) et Houda Outarahout (modératrice de la journée, journaliste, photographe et documentariste)
https://www.youtube.com/watch?v=iI_8oM9Ppvs