Pourquoi une agence de presse photographique, de surcroît panafricaine comme le souhaite son initiateur ?
« En Afrique, le plus souvent, quand quelqu’un recherche une photo, il ne sait pas à qui s’adresser ni où se la procurer. Or il sait que pour s’acheter un médicament, c’est en pharmacie. Une agence photo comme la nôtre est un fournisseur d’images. On a commencé par le Gabon, maintenant on couvre l’Afrique Centrale et de l’Ouest, ou nous avons une dizaine de photographes permanents. En fait, on voudrait plus tard couvrir tout le continent, à ce jour nous disposons d’une banque d’images de plus de 12.000 photographies à thèmes variés ».
Selon M. Minkoh, le but d’Afrikimages n’est pas seulement de fournir des images. « L’expérience acquise à l’échelle internationale m’a montré qu’on a pas la même vision que le photographe occidental qui arrive. Entendu que ce dernier, l’Afrique c’est l’enfant qui a le ventre ballonné et vêtu en haillons, etc. De même, quand je vais à New York, ce qui me frappe en premier, ce sont les gratte-ciels. Nous n’avons donc pas le même centre d’intérêt, vu que chacun apporte de l’importance à ce qui relève du quotidien de l’autre. L’un des objectifs d’Afrikimages est donc d’apporter un regard authentique du Continent, loin du sensationnel et du « cliché naturel » souvent véhiculé. C’est vrai qu’il est impossible de réaliser la photo de presse en faisant abstraction de la misère, mais cela ne saurait être notre credo. En fait, nous voulons montrer l’Afrique vraie, l’Afrique valorisante » estime Désirey Minkoh.