Contrechamps de l’atlas

Ce livre bilingue français-amazirgh intitulé Contrechamps de l’atlas à était réaliser suite notre collaboration en 2016.

Tous deux étudiant-chercheur en art à l’ESA de Clermont Métropole autour du paysage comme forme politique, nous cherchions un endroit qui nous permettait de mutualiser nos travaux, un territoire dont le paysage perçu comme forme réunirait nos problématiques. Nous l’avions trouvé dans un parcours de Marrakech à M’Hamid au Maroc, en passant par des décors de cinéma en plein désert où ont été réalisés une soixantaine de films se déroulant dans autant de régions du monde. C’est ainsi, à travers l’idée d’un récit partagé que nous avons évolué aux gré de villes réelles et fictives.

« Deux approches, deux écritures : celle qui décèle, au fil de la route parcourue, les indices des occupations humaines passées et présentes ; celle qui donne écho aux récits des habitants et hôtes de passage. Non pas, donc, une écriture «à quatre mains»; plutôt l’entrecroisement de deux trajectoires singulières qui, le temps d’un voyage, travaillent l’écart qui les sépare autant qu’il les réunit, cherchent à saisir ce qui peut se nommer ou acceptent ce qui reste en-deçà, dans les intervalles des mots ; esquissent une histoire, ni récit documentaire ni pure fiction. Une histoire «entre». Ce livre en est la trace. »

Cédric Loire, coordinateur de la recherche à l’ESA de Clermont métropole.

Ce voyage de recherche et l’écriture de cette nouvelle nous ont amené à rencontrer les Amazighs, peuple nomade vivant dans toute l’Afrique du Nord. Ils nous parlèrent de leur langue et de son alphabet, le tifinagh, que presque personne ne peut lire aujourd’hui, celui-ci ayant disparu depuis plus de mille ans, mais aujourd’hui apprit par les nouvelles générations dans des écoles public. Commença alors un travail de traduction de nos textes avec une agence de traduction, pour tenter de créer une lecture, un partage de regard autour d’un territoire et rendre à cette culture séculaire ce qu’elle nous avait offert.

Nous aimons concevoir les différentes présentations de ce projet comme des formes en soi. Ainsi, pour Afrique In Visu, nous avons choisi de retracer ce voyage par des photographies. Prisent lors de nos déplacements, les vues s’estompent avec le temps, seul persiste les textes comme un fil conducteur. En regard et comme un banc de reproduction, une image panoramique d’objets scannés retrace aussi nos rencontres. Feuille de route ou documents préparatoires à une conférence qui présenterait contrechamps de l’Atlas, ces images sont une autre manière de raconter la nationale 9, les hommes et les femmes qui y vivent.

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© Pierre Frulloni et Antoine Barrot
© Pierre Frulloni et Antoine Barrot

© Pierre Frulloni et Antoine Barrot
© Pierre Frulloni et Antoine Barrot

© Pierre Frulloni et Antoine Barrot
© Pierre Frulloni et Antoine Barrot

© Pierre Frulloni et Antoine Barrot
© Pierre Frulloni et Antoine Barrot

© Pierre Frulloni et Antoine Barrot
© Pierre Frulloni et Antoine Barrot

© Pierre Frulloni et Antoine Barrot
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