Lazare sort !

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Elle était là hier.
Voilà son lit !
Tout était bon pour eux mais, qui connaît ce qui arrivera demain?
C’est vrai que rien n’est éternel sur cette terre.
Ô mon père voici ce qui est écrit au dessus de ta tombe:
 » Ici repose…, est-il vrai que tu te reposes ?  »

C’est une complainte d’une émotion profonde sur ce travail qui pour moi relève du devoir de mémoire, une suite de la vie après la mort.
Par cette série d’images, je rends hommage à l’Homme qui disparaît et à la photographie qui demeure depuis des années.

Etant bouleversé par l’abattement et sur des questions métaphysiques, j’ai voulu comprendre pourquoi vivre et enfin mourir, qu’est ce qui ne disparaît pas après que l’homme lui, s’efface dans le tombeau, j’ai compris au travers de mes recherches que quelque chose reste : La Photographie !

Ainsi, j’ai voulu ressusciter la vie de mes parents défunts en prenant des images dans un vieux tombeau de Brazzaville appelé : Moukoudzi Ngouaka.

Des tombeaux abandonnés donnent la vie à des fleurs qui eux s’entourent des photos en disant aux morts: Vous voilà vivant !


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Portrait d’un artiste congolais: Steven Lumière Moussala

L’étandard des étandards en photographie

L’intronisation de Steven Lumière Moussala, en qualité de photographe artiste, débute en 2006 alors qu’il venait de faire son entrée au collectif des artistes photographes congolais, dénommé : »Génération Elili ».

Peintre, poète, l’artiste congolais Lumière de Steven Moussala n’a cessé sa vie durant de passer d’une discipline à l’autre car à bientôt, il se révèlera en tant qu’artiste réalisateur de cinéma puisqu’il est boursier de l’Ecole Supérieure des Arts visuels de Marrakech.

C’est pourtant en tant qu’artiste photographe-reporter qu’il s’est surtout fait connaître. Ses oeuvres font souvent le tour du monde car elles sont souvent en expositions dans les différentes galeries et structures culturelles du Congo, son pays, et ailleurs.

Né le 17 janvier 1986 à Brazzaville, Steven Lumière est le plus jeune des artistes photographes congolais bien qu’il fasse partie comme disait Samuel Njakwa, photographe, journaliste franco-camerounais, directeur artistique de la biennale Duta du Cameroun : « Je le savais, je le crois : tu es l’un des meilleurs photographes de ta génération. »Aussi, il fait la praxis des écrits du ministre Congolais Gakosso Jean-Claude : « Brazzaville, le carrefour de l’art en Afrique centrale, au rythme de l’onde fougueuse, aux couleurs de l’arc-en-ciel, se découvrent de nouveaux talents (dont figure Steven Lumère Moussala) ».

Aujourd’hui, Steven est l’initiateur du projet Taxi-photo qui vise à reconstituer l’histoire de la photographie congolaise en traçant l’itinéraire de la photographie congolaise des années 1940 jusqu’à nos jours.

A la question de savoir où il puise son inspiration tant fertile en sens et en esthétique, il répond : « Tout vient et sort du musée intérieur de soi, car il est marqué d’un décor esthétique parfait modulé par une société insatisfaite. »

Etudiant à l’université Marien Ngouabi, à la Faculté des Lettres et des Sciences Humaines au département de Littératures et Civilisations Africaines, Steven Lumière Moussala mène de front ses études littéraires et artistiques.

Il lit autant Sony Labou Tansi, Caya Makhélé, Sylvain Bemba, Taty Loutard, AlainN’sondé que Antoine Désilets, Erika Nimis, Antoine Tempé, Malik Nejmi, Audrey Bardou, tous ses références en matière de photographie.

Morley Russel

Etudiant en licence d’ histoire
Tél(00242)6791773
Lundi 25 Mai 2009