Bendskinners

Le terme « bendskin » – inspiré du verbe anglais to bend skin signifie littéralement, courber le corps. Il désigne parallèlement une danse traditionnelle de l’Ouest Cameroun. Une danse jadis portée au pinacle des musiques de variétés par un groupe de renom nommé « Kotchuoam Mbada » qui en a fait la base de son répertoire tout au long des deux dernières décennies. Cette danse est en effet pratiquée en se voutant et en effectuant un jeu de jambes au sol, tout en se déplaçant de temps en temps vers la gauche ou la droite, au gré du rythme.

L’expression telle qu’on la connaît de nos jours apparaît au tout début des années 90, à la faveur du mouvement de grève qui fait suite aux « villes mortes » que connaît le pays ; la situation socio-politique tendue oblige en effet les automobilistes, chauffeurs de taxis (véhicules jaunes) à se retirer de la circulation, par peur des représailles. A cette époque, dans les villes majeures du pays, mais surtout à Douala (cœur de la rixe sociale), le moyen de locomotion le plus adéquat est la moto. Il s’agit de très petites motos (A 50), noires, qui obligent les motocyclistes et leurs « clients » à adopter cette position presque courbée, une fois sur la moto. Une nouvelle attitude esthético sociale voit ainsi le jour.

Désormais une réalité contextuelle bien ancrée dans les mœurs camerounaises, le Bendskin (moto taxi) comme on l’appelle communément, constitue aujourd’hui une solution de subsistance pour nombreux chômeurs, jeunes et moins jeunes. Face à la recrudescence de la crise économique vers 1990, plusieurs se sont en effet trouvés obligés de s’engager dans ce moyen de transport, question de « gagner leurs vies ».

© Rodrig Mbock
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